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Lait Les éleveurs se serrent la ceinture

© Cédric Faimali/GFA

Malgré une remontée du prix du lait moyen payé au producteur de 43 €/1 000 litres entre 2016 et 2017, l’Institut de l’élevage considère qu’« il faudra plusieurs années de meilleure conjoncture pour que les exploitations retrouvent une situation saine ».

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« Le produit brut et l’excédent brut d’exploitation (EBE) sont en hausse, mais restent insuffisants », estime l’Institut de l’élevage (Idele), dans l’Observatoire de l’endettement et des trésoreries des élevages bovins, publié le 24 juillet 2018.

Sur un échantillon de 177 élevages en zone de plaine (Grand Ouest) et 130 élevages en zone de montagne (Massif central), l’Idele relève une progression moyenne du prix du lait de 43 €/1 000 l entre 2016 et 2017. « Le revenu disponible (1) s’améliore pour la première fois depuis 2014, mais demeure relativement faible : moins de 20 700 € par UTH familiale en moyenne ».

« Les prélèvements privés restent bas »

« En 2017, les exploitations du Grand Ouest n’ont aucune marge de sécurité (2) », alerte l’Idele. Les élevages de montagne parviennent à dégager une marge de sécurité à hauteur de 15 % de l’EBE, au détriment des prélèvements privés, qui s’élèvent à 15 400 € en 2017, contre 19 700 € dans le Grand Ouest.

« Dans l’ensemble, les prélèvements privés restent bas, proches de 18 500 € annuels par UTH familiale en moyenne, toutes zones confondues », note l’institut.

Endettement en hausse

Si les investissements sont « stables et entièrement financés par des emprunts », la structure de l’endettement reste fragile. « Les dettes à court terme sont encore en hausse, tout de même un peu moins marquée que les années passées, indique l’Idele. Elles atteignent 177 à 135 €/1 000 l en moyenne selon les zones. »

Par ailleurs, les annuités d’emprunts de long et moyen terme poursuivent également leur ascension, représentant en moyenne plus de 80 €/1 000 l à la fin de 2017. « Dans le dans le Grand Ouest, ces emprunts sont aussi utilisés pour refinancer les investissements passés, et ce pour la troisième année consécutive. »

V. Gu.

(1) Revenu disponible = EBE – annuités LMT – frais financiers de court terme.

(2) Marge de sécurité = EBE – annuités LMT – frais financiers de court terme – prélèvements privés.

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